Parc national Iztaccíhuatl–Popocatépetl – Voyage Mexique - Guide Mexique - Mexikoo

Parc national Iztaccíhuatl–Popocatépetl

Vous êtes-vous déjà imaginé face à deux géants volcaniques qu’est l’Iztaccíhuatl et le Popocatépetl, scrutant l’horizon à plus de 5 000 mètres d'altitude ? Ou avez-vous rêvé de vous perdre dans les forêts d’altitude mexicaines tout en admirant des paysages sauvages ? Si vous avez envie de relever un défi physique tout en découvrant la nature, le Parc National Iztaccíhuatl–Popocatépetl pourrait bien être l’escapade que vous cherchez.  

Une petite histoire                                        

On l’appelle aussi « parc national Izta-Popo Zoquiapan ». Ce sanctuaire a été officiellement créé le 8 novembre 1935 sous la présidence de Lázaro Cárdenas. À cette époque, la limite inférieure du parc a été fixée à 3 000 mètres d’altitude, excluant ainsi la ville voisine de Río Frío de Juárez. Deux ans plus tard, un décret complémentaire a confirmé l’intégration des terres forestières de l’ancienne Hacienda de Zoquiapan, situées aujourd’hui dans la partie nord du parc.

En 1948, la limite a été réévaluée à 3 600 mètres. Cela a entraîné une réduction de la surface protégée. Le gouvernement a alors mis en place une unité d’exploitation forestière destinée à alimenter en bois l’usine de papier de San Rafael. Cette activité a pris fin en 1992, avec la suppression officielle de cette unité.

Le parc est actuellement placé sous la responsabilité de la CONANP, l’agence fédérale chargée de la gestion des aires naturelles protégées. Entre mars 2020 et mars 2021, l’accès au site a été temporairement suspendu en raison de la pandémie de COVID-19.

Une petite géographie

Le parc national Iztaccíhuatl-Popocatépetl s’étend sur près de 40 000 hectares, à la croisée des États du Mexique, de Puebla et de Morelos. Il abrite deux volcans dont l’Iztaccíhuatl, haut de 5 230 mètres et le Popocatépetl, qui culmine à 5 426 mètres. Toujours actif depuis 2005, ce dernier est le deuxième plus haut sommet du pays. Ensemble, ils forment la Sierra Nevada, une chaîne volcanique qui traverse le parc du nord au sud. La vallée du Río Frío marque sa limite nord.

Au nord, le relief se prolonge avec la Sierra de Río Frío, où s’élèvent trois anciens volcans tels que le mont Tláloc, le Telapón et le Papayo. Plus au sud, le parc englobe également la région de l’Hacienda de Zoquiapán et ses zones voisines.

L’eau y est abondante grâce aux pluies, à la neige et à la fonte des glaciers. À l’ouest, les eaux descendent vers la vallée de Mexico. À l’est et au sud, elles rejoignent le haut bassin du fleuve Balsas.

Flore sauvage 

Marchez à travers des forêts d’altitude et des prairies de montagne. Dès les premiers kilomètres, suivez les sentiers qui traversent d’épaisses forêts de conifères, s’étendant des zones les plus basses du parc jusqu’à 4 000 mètres d’altitude.

Entre 3 000 et 3 700 mètres, promenez-vous à l’ombre des pins et des sapins. On y trouve le sapin oyamel et plusieurs espèces de pins comme Pinus ayacahuite, Pinus montezumae et Pinus hartwegii.

En montant davantage, entre 3 400 et 4 000 mètres, découvrez des pinèdes plus denses, dominées par Pinus hartwegii. Le sol se couvre de plantes de montagne telles que Ribes ciliatum, Lupinus montanus, Acaena elongata et des touffes de graminées du genre Festuca et Calamagrostis.

Au-dessus de 3 500 mètres, le décor change. Quittez les bois pour explorer les vastes prairies d’altitude du Zacatonal.

Entre 3 500 et 4 350 mètres, admirez un paysage ouvert, couvert d’herbes rases et de plantes robustes qui résistent aux vents et au froid. Parmi les espèces les plus fréquentes, observez les graminées Festuca spp. Calamagrostis tolucensis, Muhlenbergia quadridentata, Agrostis tolucensis, ainsi que le genévrier nain (Juniperus monticola).

Une faune riche                                                                            

Ce vaste territoire abrite 48 espèces de mammifères sauvages, dont certains sont faciles à apercevoir lors de vos randonnées. Gardez l’œil ouvert car vous allez croiser un coyote, un renard ou encore un blaireau d’Amérique. Il n’est pas rare de voir aussi des mouffettes, des ratons laveurs, des écureuils ou des lapins en bordure de sentier.

Dans les prairies d’altitude, repérez le lapin des volcans, une espèce menacée que l’on ne trouve que dans les hautes montagnes du centre du Mexique. D’autres espèces rares comme la musaraigne à longue queue d’Orizaba ou le rat-kangourou de Phillips errent dans ce milieu.

Bienvenue au paradis des ornithologues ! On y a recensé 161 espèces d’oiseaux, dont les trois quarts sont des résidentes. Le reste est composé d’oiseaux migrateurs ou de passage selon les saisons. Contemplez le vol de la buse à queue rousse, du faucon pèlerin ou écoutez le chant de la grive aztèque et du bruant de la Sierra Madre. Vous pouvez aussi observer le colibri bourdon, les troglodytes, la grive rossignol rousse, le moqueur bleu ou encore le bruant rayé.

Ce sanctuaire abrite également quelques amphibiens adaptés au climat montagnard. Parmi eux, la rainette striée et quatre espèces de salamandres, dont la salamandre commune à pattes étalées et celle des ruisseaux de montagne s’installent près des zones humides en altitude. 

Que faire sur place ? 

  • Escalade et randonnée
  • Excursion en pleine nature
  • Photographie

Quel temps fait-il au parc ?

Le climat au sein de cette réserve naturelle change selon l’altitude. En bas, il est tempéré avec des étés plutôt chauds et secs. Mais plus vous montez, plus les températures baissent et l’humidité augmente. Les sommets restent couverts de neige et de glace toute l’année. Le vent y est souvent froid, même en été. Le brouillard est fréquent, surtout lors des ascensions. Préparez-vous donc à des conditions variables et parfois rudes, quel que soit le moment de votre visite.

Quand y aller ?

Ce sanctuaire est magnifique à chaque saison. L'été attire les randonneurs et les passionnés de fleurs, tandis qu’en hiver, les paysages enneigés offrent une vue impressionnante.

Comment s’y rendre ?

La randonnée est sans doute la meilleure façon de découvrir le parc. Suivez les sentiers bien balisés, mais n’hésitez pas à faire appel à un guide local pour rendre l'expérience encore plus agréable.

Vous pouvez également traverser le parc en voiture si vous le souhaitez. Mais gardez à l’esprit que certaines routes, surtout du côté de Puebla, sont en terre ou en gravier. Du côté de Mexico, les routes sont bien asphaltées et bien signalées.

Si vous préférez le vélo, profitez de la Ruta de los Conventos del Popocatépetl, un itinéraire reliant plusieurs monastères du XVIe siècle. Bien que la majorité du parcours traverse Puebla et Morelos, une petite portion vous emmène à travers le parc avant d’arriver à Cuernavaca. L’ itinéraire est long, mais offre une belle aventure.

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