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Lucha Libre

Ils volent, ils crient, ils brillent sous les projecteurs… et ils portent un masque comme s’il s’agissait d’un trésor. Bienvenue dans le monde électrique de la lucha libre, là où le ring devient une scène et les combattants, de véritables légendes vivantes. Ce sport-spectacle à la mexicaine mérite qu’on s’y attarde, ne serait-ce que pour comprendre pourquoi tout un pays vibre à chaque prise.   

Son histoire

La lucha libre est née au Mexique dans les années 1930, mais ses racines remontent un peu plus loin. Pendant l'intervention française (1863-1867), des combats de lutte gréco-romaine ont été présentés dans le pays. C’est toutefois en 1933 que tout a vraiment commencé grâce à Salvador Lutteroth González, un ancien inspecteur des impôts. Inspiré par des spectacles de catch vus à El Paso, au Texas, il décide de lancer ce sport au Mexique. Il fonde alors la Empresa Mexicana de Lucha Libre (EMLL), aujourd’hui connue sous le nom de CMLL. Pour accueillir les combats, il transforme une ancienne salle de boxe, l’Arena Modelo, en véritable lieu de spectacle.

La popularité du sport grandissant, de nouveaux espaces sont créés : en 1943, l’Arena Coliseo voit le jour, puis en 1956, l’Arena México est inaugurée. Cette dernière est vite surnommée "la cathédrale de la lucha libre" et reste encore aujourd’hui le cœur de ce spectacle.

Elle a connu son plus grand succès dans les années 1950.  Des catcheurs comme El Santo et Blue Demon deviennent de véritables célébrités au Mexique.  

Reconnaissant son importance, la ville de Mexico a classé la lucha libre comme patrimoine culturel immatériel en 2018. La même année, le Sénat a officiellement instauré le 21 septembre comme Journée nationale de la lucha libre et du catcheur professionnel mexicain.

Zoom sur la lucha libre

La lucha libre se traduit par « lutte libre ». C’est un sport de combat pratiqué sur un ring semblable à celui de la boxe. Les participants sont appelés luchadores et les femmes luchadoras. Le but est simple : battre son adversaire.

Mais ce n’est pas seulement de la force. C’est aussi un véritable spectacle. Comme le catch américain, elle mêle acrobaties, mise en scène et personnages hauts en couleur. Les combats se déroulent en trois manches et il faut en gagner deux pour l’emporter.

Les affrontements sont impressionnants : sauts aériens, prises spectaculaires, cascades… parfois même hors du ring ! Le tout dans une ambiance festive, avec de la musique, des feux d’artifice et un public qui vit chaque instant à fond.

Types de lutteurs
Les combats de lucha libre opposent souvent deux types de lutteurs dont les Técnicos et les Rudos.

Les Técnicos sont les héros. Ils respectent les règles et luttent avec fair-play. Ils portent généralement des couleurs vives et sont très appréciés du public.

En face, les Rudos jouent le rôle des antagonistes. Ils utilisent des tactiques déloyales et cherchent parfois à déstabiliser leurs adversaires, par exemple en essayant d’arracher leur masque. Cela entraîne une disqualification. Malgré cela, certains Rudos sont devenus populaires en tant qu’antihéros comme Perro Aguayo Jr.

Styles de lutte
Elle combine plusieurs styles de combat, influencés par des disciplines comme la lutte olympique, le judo ou le jiu-jitsu. On distingue principalement deux approches : la lutte aérienne et la lutte au corps à corps. Les Técnicos privilégient souvent les acrobaties spectaculaires et les sauts, tandis que les Rudos misent davantage sur la force et les prises au sol.   

Règles du jeu  

Les règles ressemblent à celles du catch américain. Pour gagner un combat, un lutteur peut soit maintenir son adversaire au sol pendant un compte de trois, soit le faire abandonner par une prise de soumission. Une victoire est aussi possible si l’adversaire reste hors du ring pendant un certain temps (souvent vingt secondes) ou s’il est disqualifié. 

Certaines actions sont interdites comme s’appuyer sur les cordes pour avoir un avantage, refuser de lâcher une prise quand l’adversaire est sur les cordes, ou utiliser des mouvements jugés dangereux comme le piledriver, qui est généralement interdit. Frapper dans des zones sensibles, faire intervenir quelqu’un de l’extérieur, s’en prendre à l’arbitre ou arracher le masque d’un lutteur sont aussi des fautes graves qui entraînent une disqualification immédiate.

En général, les combats se jouent en deux manches gagnantes sur trois. Cette règle est restée en vigueur au Mexique, même si elle a disparu dans d'autres pays comme les États-Unis ou le Japon depuis les années 1970.

Dans les combats par équipes, il existe une règle particulière. Si un lutteur sort du ring, l’un de ses partenaires peut entrer sans avoir besoin de se faire passer le relais. Cela rend les affrontements plus rapides et dynamiques que dans les autres types de catch.

Signification des masques

Dans la lucha libre, le masque cache l’identité du lutteur et fait partie intégrante de son personnage. Perdre son masque, c’est comme perdre une partie de soi, un moment souvent marquant dans une carrière.

À l’origine, les masques étaient simples, souvent d’une seule couleur pour différencier les combattants. Aujourd’hui, ils sont devenus de véritables œuvres d’art, aux couleurs vives et aux motifs inspirés d’animaux, de dieux ou de créatures fantastiques. C’est l’un des symboles les plus forts de la lucha libre.

Certains lutteurs choisissent de combattre sans masque. Dans ce cas, ils misent souvent leurs cheveux lors de matchs importants. En cas de défaite, ils doivent se les faire raser. Que ce soit le masque ou les cheveux, ces paris représentent un moment décisif dans la vie d’un luchador, où tout peut basculer.

Sa place dans la culture mexicaine

Au Mexique, cette discipline dépasse largement le cadre du sport. C’est un véritable élément de la culture populaire. Dans tout le pays, les grands combats rassemblent les familles et les amis devant la télévision ou dans les arènes : c’est un moment de partage, presque comme une fête.

Les masques et les tenues des luchadores sont plus que de simples déguisements. Ils font partie d’une tradition qui mêle identité, créativité et histoire mexicaine.

Pour les catcheurs, elle ne se limite pas aux combats. Beaucoup participent à la vie de leur quartier, soutiennent des causes sociales ou collaborent avec des artistes. Leur influence dépasse le ring : on les retrouve dans des clips, des œuvres d’art et même dans la musique, où leur image inspire autant qu’elle divertit.

Ambiance du public

L’ambiance du public est électrique et pleine d’énergie. Les spectateurs encouragent bruyamment leurs lutteurs préférés, sifflent les adversaires et n’hésitent pas à exprimer leurs émotions, parfois avec des cris ou des gestes forts. Cette participation active fait partie intégrante du spectacle. Pour vivre pleinement l’expérience, il faut participer aux chants et aux acclamations. Mais attention, près du ring, l’ambiance peut devenir très intense, alors choisissez votre place en fonction de ce que vous préférez.  

Où voir un match de lucha libre ?

Arena México

L’Arena México, surnommée la « Cathédrale de la lucha libre », est la plus grande et célèbre salle dédiée à ce sport au Mexique. Inaugurée en 1956 dans le quartier de Colonia Doctores, elle peut accueillir jusqu’à 16 500 spectateurs pour les plus grands combats. Située près des quartiers populaires de Roma et Condesa, la zone autour de l’arène peut être un peu agitée, privilégiez un transport privé plutôt que de marcher après le spectacle.

Arena Coliseo

Vous pouvez également vous rendre à l’Arena Coliseo, près de Tepito, dans le centre historique de Mexico. Cette salle au style rétro séduit les passionnés par sa taille réduite et sa forme circulaire, qui rapprochent le public de l’action. L’atmosphère y est vivante et parfois intense. En soirée, venez avec un guide ou en groupe car le quartier peut être animé.

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