Chichén Itza – Voyage Mexique - Guide Mexique - Mexikoo

Chichén Itzá

Impossible de traverser le Yucatán sans faire halte à Chichén Itzá. C’est l’un des sites archéologiques les plus marquants du Mexique. Il ne se résume pas à sa pyramide mondialement connue : c’est un ensemble de temples, de sculptures et de constructions savamment alignées avec les astres. Situé dans une jungle paisible, ce vestige de la civilisation maya invite à une découverte aussi culturelle que visuelle. On y vient pour la célèbre pyramide de Kukulcán, mais on en repart avec une tout autre vision de l’histoire préhispanique.

Histoire

Son histoire commence vers 400 avant notre ère. Le peuple maya des Itzá construit alors une cité en plein cœur du Yucatán. Un seigneur nommé Kukulcán, associé à une divinité serpent à plumes aurait dirigé la ville à son apogée.

Vers l’an 800, les Toltèques venus du centre du Mexique s’installent dans la région. Ils ne détruisent pas la ville, mais s’y intègrent progressivement. Cette cohabitation donne naissance à une culture mêlée, où les traditions mayas se mélangent aux influences toltèques. Le culte de Kukulcán prend une place centrale, l’architecture évolue et les symboles changent.

Au début du XIIe siècle, il devient la cité la plus puissante de la péninsule. Les habitants construisent les monuments que les visiteurs viennent encore admirer aujourd’hui comme la grande pyramide, le temple des Guerriers ou le terrain de jeu de balle. Mais cette période de prospérité reste brève. Une guerre civile éclate et provoque le déclin de la cité.

Vers 1250, les habitants quittent peu à peu les lieux. La jungle recouvre les temples et les bâtiments. Pendant plusieurs siècles, Chichén Itzá disparaît de la mémoire collective.

Les Espagnols redécouvrent les ruines au XVIe siècle, mais ils ne lancent pas de fouilles. Il faut attendre la fin du XIXe siècle pour qu’un Américain, Edward Thompson, achète le terrain et commence à explorer le site. Il mène notamment des recherches dans le cénote sacré, où il récupère de nombreuses offrandes anciennes.

Au début du XXe siècle, les premières campagnes de restauration prennent forme grâce au soutien de la National Geographic Society. Les chercheurs dégagent les monuments, restaurent certaines structures et permettent une meilleure compréhension du site.

Architecture typique

Quand vous explorez Chichén Itzá, vous vous trouvez au cœur d’une cité immense. À son apogée, elle s’étendait sur près de 25 km², avec un centre-ville de 6 km² consacré aux activités religieuses, politiques et culturelles. C’est dans cette zone que vous admirez aujourd’hui les monuments les plus emblématiques : temples, pyramide, terrain de jeu de balle et autres structures cérémonielles. Juste à côté, les familles les plus influentes occupaient des palais en pierre finement décorés, avec des colonnes sculptées, des fresques détaillées et des murs peints de couleurs vives comme le rouge, le bleu, le vert ou le violet.

Plus loin, entre champs et forêt, la population s’activait au quotidien. On estime que 50 000 à 100 000 personnes vivaient autour du centre dans des palapas, des habitations simples au toit en feuilles de palmier. Pour relier tous ces espaces, les Mayas avaient aménagé un vaste réseau de chaussées pavées, appelées sacbeob. En suivant ces anciens chemins, parfois sans même le savoir, vous marchez dans les pas d’une ville pensée avec méthode, où chaque zone avait sa fonction.

Que voir ?

El Castillo – La Pyramide de Kukulcán

La pyramide principale attire immédiatement le regard. Elle est consacrée à Kukulcán, le célèbre dieu serpent à plumes. Ce monument ne servait pas seulement aux rituels religieux : les bâtisseurs ont aussi intégré des repères astronomiques précis dans sa construction.

Le Grand Terrain de Jeu de Balle

Vous allez sûrement être surpris par les dimensions du terrain de jeu de balle. C’est le plus vaste connu en Mésoamérique. Ici, les joueurs s’affrontaient avec une balle en caoutchouc, qu’ils devaient faire passer dans de grands anneaux de pierre. Ce n’était pas qu’un simple jeu : chaque partie portait un sens religieux et parfois même politique. Prenez un moment pour tester l’acoustique du lieu.

Le Cenote Sacré

Ce cénote ne servait pas seulement de réserve d’eau. Les Mayas le considéraient comme un lieu sacré, directement lié aux dieux. Ils y organisaient des cérémonies importantes, parfois accompagnées de sacrifices. En observant sa profondeur et ses parois abruptes, vous comprenez vite pourquoi ce puits naturel inspirait autant de respect.

Le Temple des Guerriers et le Groupe des Mille Colonnes

En avançant vers ce groupe de bâtiments, remarquez une série de colonnes sculptées. Elles représentent des guerriers mayas en position de marche comme figés dans le temps. L’ensemble donne une bonne idée de la puissance que dégageait le lieu à l’époque. Au centre, vous trouverez la statue de Chac Mool, allongée sur le dos, la tête tournée sur le côté. Cette figure servait à recevoir des offrandes, souvent lors de rituels religieux. Elle rappelle le lien étroit entre spiritualité, pouvoir et quotidien dans la civilisation maya.

El Caracol – L’Observatoire Maya

Prenez le temps de vous arrêter devant cet édifice au design circulaire peu commun. Il s’agit d’un ancien observatoire, construit par les Mayas pour suivre les mouvements du ciel. Les ouvertures dans les murs ne sont pas là par hasard : elles correspondent à des points précis sur le parcours du soleil et de la lune. Grâce à ces repères, les prêtres-astronomes pouvaient anticiper les saisons, organiser les fêtes religieuses et guider la vie de la cité. Ce bâtiment montre à quel point les Mayas observaient le ciel avec attention et méthode.

La Plateforme de Tzompantli

Vous allez tomber sur une plateforme assez marquante, souvent appelée le « Mur des Crânes ». Ce mur rappelle à quel point les croyances, le pouvoir et le sacrifice occupaient une place importante dans la société maya.

L’Édifice des Nonnes

En approchant de ce bâtiment, vous allez voir ses façades décorées de motifs mayas finement sculptés. Son apparence évoque un palais par ses proportions et ses détails architecturaux.

L’Akab Dzib

Le nom de ce bâtiment signifie « écriture obscure » en langue maya. En l’observant de près, vous verrez qu’il porte plusieurs inscriptions gravées dans la pierre.

Le Temple du Cerf

Même s’il ne reste qu’une partie de sa structure d’origine, ce temple attire l’attention par un détail surprenant : ses peintures murales. En regardant bien, vous pouvez y distinguer des cerfs, un animal symbolique dans la culture maya. Leur présence sur les murs montre que ce lieu avait sans doute une signification particulière, peut-être liée à des croyances ou des rituels encore mal connus aujourd’hui.

Le Temple des Panneaux

En avançant jusqu’au temple, contemplez ses bas-reliefs finement sculptés. Ils illustrent des scènes issues de la mythologie maya, mais aussi des épisodes marquants de l’histoire de la cité. Chaque détail raconte quelque chose : un rituel, un personnage, un symbole. Ce décor en dit long sur la place de l’art dans la vie quotidienne et spirituelle de Chichén Itzá et permet de mieux comprendre l’univers complexe des Mayas.

Infos pratiques

Quand visiter ?

Chichén Itzá est ouvert tous les jours. Pour éviter la chaleur et la foule, venez dès l’ouverture, surtout entre mars et septembre, quand les températures dépassent souvent 34°C. Si vous voulez voir l’ombre du serpent sur la pyramide de Kukulcán, visez les équinoxes de mars ou septembre. Le phénomène vaut le détour, mais attendez-vous à une foule dense.

Pour une visite plus calme, privilégiez n’importe quel autre jour.

Comment s’y rendre ?

En voiture

Vous pouvez rejoindre le site facilement depuis plusieurs grandes villes de la région. Depuis Cancún ou Playa del Carmen, comptez environ 2h30 de route en suivant l’autoroute à péage 180D.

Si vous partez de Mérida, la capitale du Yucatán, le trajet est plus court : 1h30 suffit en empruntant l’autoroute 180. Ces trajets se font très bien en voiture de location, mais vous pouvez aussi opter pour un bus longue distance (type ADO) ou une excursion organisée à la journée si vous préférez ne pas conduire.

En bus

Pour y aller en transport en commun, comptez sur la compagnie ADO, qui propose des trajets réguliers depuis les grandes villes du Yucatán. Les départs se font généralement depuis les terminaux principaux des villes comme Cancún ou Mérida, avec des bus confortables et climatisés.

Depuis Cancún, le trajet prend environ 3 à 3h30, tandis que depuis Mérida, prévoyez entre 1h30 et 2h.

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